Une cerise noire dans un jardin secret, sous une lune argentée qui reposait dans son écrin bleuté, se piquait le doigt sur une rose noire sacrée, laissant coulée sur le sol argenté, des perles fines de sang sucré ...
Juste des pages par milliers pour relater mes pensées ... Juste un moment d'écriture et de détente ... Juste un moment personnel et loin de tout, pour oublier ou se rappeler ... Juste parce qu'il faut bien un endroit ou l'hémorragie de mon sang d'encre d'écrivain puisse s'écouler ... Parce que le flot de mots doit bien s'échapper et car il déborde aussi violemment qu'un torrent et que personne ne peut l'arrêter ... Tout les barrages cèdent et ma main n'a de choix que de tenir la plume et la laisser glissé sur le froid papier ... Comme de la magie elle écrit et se moue sans paraître contrôlée . L'harmonie et la beauté de trait et de forme laisse alors apparaître des lettres sorties de nulle part ... Peut-être de l'esprit dérangé de l'auteur. De mon esprit dérangé. Car un écrivain doit bien être fou de part de sa passion d'écrire, son imagination inépuisable ... Oui l'Imagination ! Pour lui ce n'en est plus ... Il écrit sa vie modifiée. Il transforme seulement son histoire en métaphore. Voilà pourquoi il est si naïf et vite abusé ... C'est un parfait menteur, il improvise et innove et peut faire croire à la lune. La seule chose sur laquelle il ne peut mentir c'est bien sur ses sentiments ... Car il est très sentimental et sensible. Il n'a de cesse soif de savoir et sa curiosité lui fait défaut !
J'ai voulu cacher cette part de moi. Car j'ai parfois l'impression que rien n'est reconnu. Que la difficulté des textes que l'on écrit passe outre auprès de bon nombre de gens. J'ai parfois l'impression d'écrire pour moi-même et pour personne d'autre. Celle aussi que les gens prennent en compte mon côté naïf pour me faire croire que tout ce qui sort de ma plume est exceptionnel alors qu'il n'en est rien ... Que l'on se moque bien de mes écrits ... On m'a dit que j'écrivais pour moi avant tout. Mais que cela est monotone de relire ses propres textes sans pouvoir les confiés ! Quel triste tableau ... J'ai voulu laisser tomber l'écriture, mais comme on dit : « Chasser le naturel et il revient au galop ... ». L'envie impitoyable de former des phrases m'est revenue. Mon stylo dépérissait de n'écrire que devoir et leçon. J'ai soigner sa cachexie grandissante et l'est nourrie des folies de mon âme. Cela m'est revenu comme une maladie. Car oui ... c'est une MALADIE !!
Comment y décrire autrement ? Ca vous affectes, ça vous ronges, ça ne vous quittes plus ... Rien ne soulage cette terrible soif de lecture et d'écriture à part de commettre le péché d'y céder ... C'est Néfaste ! Vous ne vous arrêtez plus et ne savais pourquoi et comment c'est venu à vous !
La Providence ? Peut-être ... Si un Dieu quelconque existe ... Mais ensuite, quel véritable plaisir de lire ! Comme une drogue... Vous êtes mal quand vous tentez d'arrêtez mais quelle joie de recommencer ! Vous planez ... Vos problèmes sont oubliés ... Vos larmes cessent de couler ... Tout simplement vous oubliés ...
Les ecrivains dansent sur leur plume, leurs mots sont des ballets qu ils offrent a leurs lecteurs...