Sur le climat, des ambitions mais toujours pas de chiffres pour le JaponLors d'un sommet à Prague, l'Union Européenne et le Japon ont souhaité un accord "ambitieux et efficace" contre le réchauffement climatique. Mais Tokyo ne s'est toujours pas fixé d'objectifs chiffrés en la matière.L'Union européenne et le Japon ont plaidé ensemble pour un accord "ambitieux et efficace" sur la lutte contre le réchauffement climatique lors de la prochaine réunion internationale de Copenhague en décembre prochain, lundi à l'issue d'un sommet à Prague. "La crise économique actuelle ne devrait pas peser sur nos efforts pour atteindre ce but", déclare le communiqué commun qui appelle à des "engagements fermes" de tous les pays développés.
"Il est nécessaire que les Etats-Unis, la Chine et la Russie participent de façon responsable", a souligné le premier ministre japonais Taro Aso, lors d'une conférence de presse conjointe au château de Prague.
Pour sa part, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso s'est dit "confiant que l'UE et le Japon partageront le même engagement" sur la réduction des émissions de carbone.
Alors que le Japon n'a pas encore fixé d'objectif chiffré de réduction des gaz à effet de serre, le communiqué commun publié à Prague appelle à une réduction en ligne avec les conclusions du GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat qui préconise une réduction de 25 à 40% pour les pays industrialisés d'ici 2020.
L'UE s'est déjà engagée à réduire ses propres émissions de gaz à effet de serre de 20% en 2020 par rapport à leurs niveaux de 1990 et se dit prête à aller jusqu'à une réduction de 30% en cas d'accord à Copenhague.
Le but de la réunion de Copenhague est de définir un nouvel accord international en prévison de l'expiration du protocole de Kyoto, en 2012.
En raison de la crise politique à Prague, le sommet UE-Japon s'est tenu sous la présidence du chef de l'Etat tchèque Vaclav Klaus qui nie la réalité du réchauffement climatique. S'il a répété en conférence de presse que, pour lui, "il n'y a pas de réchauffement climatique", M. Klaus a affirmé qu'il n'avait pas interféré dans le débat UE-Japon sur cette question.
"Nous en sommes restés à un niveau très général sans que je m'implique dans les discussions", a-t-il dit.
Source : Aujourd'huilejapon.com