Prologue

25 juin 2019

William Harper est un homme comme un autre. Il a 45 ans, une femme nommée Catherine et 3 enfants. Il a un boulot stable et gagne bien sa vie. Le hic c’est que son métier lui prend tout son temps. Il travaille dans la marine marchande depuis bientôt 20 ans. Il a démarré sa carrière au poste d’officier polyvalent à l’âge de 24 ans dans des navires cargos ou des transporteurs de conteneurs. Aujourd’hui il est commandant et effectue des traversées transatlantiques aux commandes d’énormes palaces flottants transportant des milliers de passagers et quasiment autant de membres d’équipage. C’est un poste à responsabilités qui l’éloigne parfois longtemps de sa famille avec laquelle il a de moins en moins d’affinités avec le temps. S’apercevant qu’il privilégiait trop sa carrière au détriment de sa vie de famille John a eu l’idée de quitter son poste de commandant. Avec un revenu annuel de 250000 dollars pendant une quinzaine d’années il avait de bonnes réserves. En tout cas, au moins de quoi vivre pour toute une vie. Et puis à ses revenus s’étaient ajoutés ceux de sa femme, directrice d’une agence d’assurance non loin de Miami.
Tout ca pour dire qu’à eux deux ils avaient eu le temps en quinze ans de placer plusieurs millions de côté.

William allait surement avoir un léger pincement au cœur lorsqu’il devrait quitter son uniforme et redevenir une personne normale qui aurait sa maison achetée et remboursée depuis quelques mois après 15 ans de mensualités; maison dans laquelle il vivrait paisiblement jusqu’à la fin de ses jours; maison dans laquelle auraient grandis ses enfants et ou il mourrait certainement après une vie longue et remplie comme celle de n’importe qui d’autre. Le quadragénaire ne supportait pas cette idée ! Mais si ca lui permettait de retrouver la vie stable qu’il avait eu il y a bien des années, vie que sa femme souhaitait retrouver, il allait devoir faire cette concession et laisser derrière lui cette vie qui consistait à découvrir le monde et voir chaque jour des choses nouvelles et excitantes pour retourner à une vie « commune ». Certes il pourrait avoir beaucoup de loisirs grâce à ses moyens financiers mais ca ne serait plus jamais comme avant. Et puis côtoyer des personnes snob en jouant au golf comme un vieillard; ca n’était pas William du tout