Les recettes de cet événement, qui se déroulait dans le vaste centre d’exposition Makuhari Messe, seront reversées au mouvement « Adieu l’énergie nucléaire » qui, outre le soutien de Ryuichi Sakamoto, reçoit aussi celui de l’écrivain prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe et du journaliste dénonciateur de scandales Satoshi Kamata.
Les concerts qui se succédaient samedi et dimanche étaient également diffusés sur internet en streaming, accompagnés de messages antinucléaires.
Pousser à l’abandon de l’énergie nucléaire « Plus d’un an s’est écoulé depuis l’accident de la centrale de Fukushima. La compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco) et le Premier ministre japonais ont déclaré la crise aiguë terminée, mais la réalité est que le danger n’est pas écarté et que la vraie résolution de l’accident demeure incertaine », expliquent les organisateurs sur leur site.
Et d’ajouter : « L’avenir est une totale inconnue pour les personnes forcées d’évacuer leur région à cause du désastre atomique consécutif au séisme et au tsunami du 11 mars 2011, et il est fort probable que les conséquences sanitaires de ce drame ne soient découvertes que plus tard. Nous avons donc organisé ces concerts pour pousser à l’abandon de l’énergie nucléaire au Japon, afin qu’une telle catastrophe ne se reproduise pas. »
Le mouvement No Nukes affirme que non seulement le gouvernement japonais ne compte pas changer d’orientation en terme d’énergie mais a le projet de renforcer encore la production nucléaire.
Une pétition contre l’emploi de l’énergie atomique a déjà réuni plus de 7,5 millions de signatures au Japon, et des manifestations rassemblent tous les vendredis, devant la résidence tokyoïte du Premier ministre des dizaines de milliers d’opposants à la présence de réacteurs nucléaires sur le territoire japonais.