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[Gazette] Suguru no akumu

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Seven Daisuke
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MessageSujet: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 0:41

    Titre : Suguru no akumu [le cauchemar de Suguru, si je me gourre pas =.=" ]
    Auteur : Victoria Venin [moi]
    Warning : aucun, je fais dans le soft ">_> c'est juste très sombre, puis y'aura quelques insultes plus tard...
    Commentaire : alors, hum, je préviens, j'ai un style un peu... particulier ^^" pour cette fic, j'ai choisit de faire raconter son passé [proche] à Aoi, et c'est par sa main, à travers la mienne, que vous lirez et comprendrez petit à petit comment il est arrivé jusque là, comment on évolué les choses après, et surtout... pourquoi il vous en parle ;) Sur ce, bonne lecture ^^

Aoi [guitare]
Nom : Joyama
Prénom : Suguru

Ruki [chant]
Nom : Matsumoto
Prénom : Takanori

Uruha [guitare]
Nom : Takeshima
Prénom : Atsuaki

Kai [batterie]
Nom : Yutaka
Prénom : Uke

Reita [bassiste]
Nom : Suzuki
Prénom : Ryo



Suguru no akumu



Chapitre 1
Mon existence de bas étage

Je revenais de loin...
Trois classes de redoublées.
Quatre changement d'établissement.
Tous pour mauvaise conduite...

« Quel vilain garnement, ce Suguru ! »

Tss...
L'écart entre moi et le reste du monde c'était lentement creusé, et on nous jugeait, moi et ma façon d'agir, comme si on avait bêtement raté une marche et dégringolé sur les fesses le grand escalier de la vie, tout ça pour se retrouver à la première marche.
La première marche, le point de départ... Quand on en revient là, on a qu'une envie : trouver un ascenseur pour remonter le plus vite possible. Mais voilà, les ascenseur de la vie, ils sont déjà tous pris, réservé à ceux qui sont nés une cuillère en argent dans la bouche. Du coup, on commence à errer, en espérant toujours plus profondément que, peut-être, on finira par tomber sur un ascenseur juste pour nous.
C'est idiot.
Complètement.
Aucun de nous ne peut se relever autrement qu'en acceptant de gravir à nouveau cet escalier, marche par marche, à quatre pattes, en rampant s'il le faut, en s'accrochant toujours plus fort, à s'en écorcher les doigts, à s'en arracher les ongles...
Ca fait mal.
Très.
D'où l'intérêt d'éviter de rater une marche...

Mais ça, ce n'était pas mon cas. Non, moi, j'avais toujours suivit le mouvement. Mollement certes, sans grande conviction et jamais dans une volonté particulière d'éviter de déplaire, mais juste parce que c'était plus simple comme ça.
Non, moi je n'avais jamais trébuché, jamais.
Mais alors, que pouvais je bien faire en bas de cet escalier, me direz vous ?
Car oui, c'est là que j'en étais.
Seulement, moi, j'avais sauté en cour de route.
En plongeon dans le vide pour tenter de rattraper celui qui, je ne m'en suis rendu compte que bien plus tard, m'avait entraîné dans sa chute.
Involontairement. Mais le mal était fait.
J'étais en bas, avec aussi peu d'espoir de remonter que de chance de tomber sur un ascenseur.

Les gens me regardaient de haut, de très haut, de tout leur mètre soixante... autant dire pas tant que ça. Pourtant eux, ils me voyaient tout petit. Je crois que si les bonnes moeurs autorisaient à piétiner tout ce qui nous dérange, ils l'auraient fait sans hésitation, et je ne serais déjà plus qu'un amas de particules sur le bord d'un trottoir...
Je ne vais pas parler du trottoir de la vie, on va encore me dire que je dramatise...

J'étais incompris.
Exclu.
Banni.
Parce que j'avais fait une erreur, j'étais sortie du rang, j'avais arrêté de monter les marches en me rendant compte que lui n'avait plus la force de le faire, j'avais prêté attention à un individu, un tout petit individu, si insignifiant dans la masse de la collectivité que personne d'autre que moi n'aurait pu s'arrêter pour le voir ployer sous le poids de sa propre vie.
Cependant, sans individus, la masse n'est plus.
Mais allez leur dire, à eux, ils s'en moquent bien, eux qui sans peine ce sont hissés au plus haut...
De toute façon, moi, de là où j'étais, je ne les voyais plus, et ça, c'était tant mieux.

Pourquoi je ne l'ai pas aidé plus tôt ?
Ah, ça... On ne peut pas porter la vie des autres à leur place. Un fardeau à la fois, s'il vous plait. Même ceux qui paraissent porter le poids du monde sur leurs épaules n'ont en fait qu'une vie plus lourde que la moyenne.
Et puis, il était comme ça, Shinsuke, même face contre terre, il aurait continuer à me dire que tout allait pour le mieux, parce qu'il n'aimait pas inquiéter les gens...
Il était bien trop gentil, Shinsuke, et c'est sûrement pour ça qu'il est mort.


Dernière édition par Seven Daisuke le Ven 8 Aoû - 1:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 15:38

Yaaa, ta fic Momiji me l'a fait découvrir hier soir, c'était donc toi T-T

Style peut-être particulier, mais tant mieux. Il est terriblement agréable. Tes mots sont fluides et coulent doucement en moi (après pour les autres, je sais pas =p ).
La métaphore de l'escalier est très bien trouvée, ça m'a bluffé o_o Parce que c'est vraiment ça. Ce que tu écris est terriblement vrai. Et tu l'exploite très bien (la métaphore).
Le cynisme omniprésent est délicieux ^^
D'autre part, tu maitrise très bien Suguru et sa psychologie ^^ Combien d'auteur créés des personnages vides x____x Lui est vivant, comme tout le chapitre d'ailleurs, c'est très attrayant ^3^

Ça fait longtemps que je n'avais pas tant aimé un écris >_<

Voilà voilà, j'attends la suite avec plus que de l'impatience moi.
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Seven Daisuke
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 18:40

Momijis-an t'as parlé de ma fic ? @_@
C'est bien plus qu'inespéré T^T

En tout les cas, crois bien que j'aprécie au delà du delà <3
Tu l'as lu jusqu'où ?

Allez, la suite ^-^



Chapitre 2
Elle avait tué son cœur

Je crois que c'est à cause d'elle, que tout à commencé. Tanaka Tsukiyo. Pourtant, c'était pas le premier, à se faire avoir, sauf que lui, il avait jamais autant aimé quelqu'un. Je lui avais dit de faire attention. Il ne m'avait pas écouté.
C'est vrai qu'elle était belle, sa Tsuki-chan, et douce, et gentille, et aimable, et polie, et intelligente, avec ça. Un jolie petit lot, un mignon petit bout de fille : ce dont on rêve tous.
Tss, l'arnaque... une vraie harpie, celle-là.

Quand la sonnerie se faisait entendre, il proposait de la raccompagner. Toujours. Tout les soirs. Mais elle ne pouvait pas. C'est qu'elle était studieuse, Tsuki-chan, alors elle préférait aller au cours du soir. Elle n'en avait pas besoin, naturellement, mais « il ne faut jamais se relâcher », qu'elle disait. Après ça, elle lui déposait un petit bécot sur la joue et elle filait jouer l'allumeuse dans un night club du coin, en racontant à qui voulait bien l'entendre à quel point il était niais, son dernier pigeon...

Elle adorait ça. Elle trouvait un bon garçon, bien fait sous tout les angles, correcte juste comme il faut, et elle le poussait à l'aimer. Elle aurait pu faire ça presque avec n'importe qui, si les rumeurs n'avaient pas un minimum courut... Jusqu'au bout, elle les cuisinait, entretenant un feu qui ne brûlait que dans le cœur d'en face, jusqu'au jour où...

Jusqu'au jour où elle les brisait.

Elle leur donnait rendez vous dans un joli petit coin, quelque chose de romantique, où on se sent toujours bien quand la personne que l'on aime est à nos côtés... d'ailleurs, c'est ce qu'ils croient, c'est toujours ce qu'ils croient. C'est pour ça qu'elle aimait tant ce genre d'endroit, parce que ce qu'elle préférait...

Parce que ce qu'elle préférait, c'était les voir tomber de haut.

Là, elle commençait par dire que le temps était splendide, parfait pour les amoureux. Elle attendait un signe, une réponse, une approche, puis...

« Dommage que ce ne soit pas notre cas. »

L'autre ne comprenait jamais. Jamais. Pas un soupçon, rien. L'amour rend sourd, aveugle, muet, idiot, chauve, stérile, vieux, méchant... sans blague. Tout ça à la fois.

Sadiquement, elle souriait.

« Avoue, tu l'as pas vu venir, hein, crétin... »

Non, en effet, il ne l'avait pas vu. Son air hagard et ses yeux larmoyants en attestaient.

« Et bien voilà, je ne t'aimes pas, pas du tout, même. En fait, je te déteste. »

Ensuite, elle le toisait de haut en bas : un jugement fort sévère pour le blessé à l'âme.

« Regardes toi, tu fais vraiment pitié, je voie même pas comment je pourrais être intéressé par quelqu'un dans ton genre. »

Et, souriante, toujours, elle tournait les yeux, et de jour comme de nuit, elle disait « le ciel est vraiment magnifique, aujourd'hui ».

Ça, s'était pour marquer son indifférence, et ça faisait drôlement mal.

« Ah, je me demande bien comment j'ai pu tenir jusqu'à maintenant, t'es tellement idiot, j'y croyais même pas... enfin, voilà une bonne chose de faite. »

Puis elle se levait.

« Je sens que je vais bien dormir, cette nuit, moi... »

En général, ils ne la retenaient pas. Ils ne disaient rien. C'est qu'elle savait les choisir, Tanaka Tsukiyo. Pas un seul n'aurait rien qu'imaginé pouvoir se plaindre, se mettre en colère, et ceux qui tentaient de s'accrocher à elle, elle les faisait lâcher prise par un bon coup de pied dans les côtes.

Shinsuke, lui, il n'avait même pas pleuré.
Mais, si ses joues étaient sèches, son cœur était trempé.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 20:56

J'ai lu les 3 premiers chapitres ^^

Elle m'en a même fait l'éloge ^3^
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 21:03

Aaaah, dit pas ça, rien que d'y penser j'ai des frissons partout 0.0"
Nan en fait redis le, j'adore ça *o*
[xD]

Bon bah pour toi se sera nouveau à partir du prochain chapitre 8)

J'remet quand même le warning : ici commence la descente aux enfers ù_ù


Chapitre 3
Il s'appelait Meada Shinsuke

Aussi loin que je me souvienne, Shinsuke avait toujours été quelqu'un d'adorable. Il donnait l'air d'un rebelle, avec ses nombreuses mèches rouges et son affection particulière pour le cuir. Mais dès qu'une personne le regardait de loin, timidement, il lui faisait un grand sourire, un sourire chaleureux qui semblait dire « viens, soyons amis ».
D'ailleurs c'est probablement ce qu'il aurait pu dire en lieu et place de ce fameux sourire... Et en même temps, son sourire inspirait tellement de respect que personne n'osait l'approcher de trop près, comme s'ils avaient peur d'obscurcir son aura de bienveillance, d'entacher sa pureté ; il était bien naïf, quand on y pense, beaucoup trop gentil...

Pour Shinsuke, les gens n'étaient pas mauvais. Non, lui il disait qu'ils étaient « soit idiots, soit perdus, mais pas mauvais pour autant ».
Et quand je lui rétorquait que c'était naïf de penser que tout le monde était bon, lui il balayait tout ça d'un revers de main en disant qu'il était stupide de penser que tout le monde était mauvais.
Un chef de gang, c'était quelqu'un « au caractère affirmé avec un tempérament de meneur ».
Il était comme ça, Shinsuke, il ne pouvait pas s'empêcher de ne voir que le meilleur des gens qu'il croisait.

Mais il faut dire que, jusqu'à Tsukiyo, personne n'avait osé lui causer de tort. Ou, tout du moins, personne n'y avait vu grand intérêt...
Même les garçons lui rendaient son sourire, et les brutes se contentaient de s'éloigner, presque rougissantes.

La seule chose d'agaçante, chez lui, c'était cette impression qu'un jour, il finirait par se faire bouffer. J'étais bien, avec lui, mais presque sur mes gardes quant à ses fréquentations... il était si fragile, Shinsuke, il en aurait fallut de peu... et influençable, avec ça !
Puis... je crois que si on lui avait juré l'existence des arbres à chips, il y aurait cru dur comme fer.
Il cherchait pas plus loin, et les gens prenaient ça comme de la bêtise, alors que c'était juste pour pas trop se compliquer la vie. Il partait du principe que, quand on ne conteste pas les gens, personne ne se fâche, et quand on ne va pas plus loin, on se pose moins de questions.

Shinsuke, il avait une logique trop simple pour le reste du monde.

Je me rappelle, la première fois où je l'ai vu. C'était il y a un bout de temps...
J'avais redoublé ma sixième. Lui, il arrivait, tout frais tout gentil, d'un collège bien loin. Il ne connaissait personne, naturellement. Moi, j'avais personne non plus, tout ceux de l'année précédente étaient passé en classe supérieur. J'étais le seul redoublant.
Au départ, ce n'est pas lui qui est venu vers moi. Non, lui, il se contentait de me sourire à chaque fois que je le regardais. Parce qu'en fait, oui, je le regardais beaucoup. Il m'intriguait, moi, ce mec là-bas qui souriait tout le temps, alors qu'il était toujours seul...

J'ai mit une semaine avant de me décider à aller lui parler.

Quand je lui ai demandé pourquoi il me souriait, il m'a dit qu'il m'aimait bien. Et quand j'ai ajouté qu'il aurait du venir me voir, il m'a dit répondu qu'il pensait que si moi je l'aimais bien, je viendrais le voir. C'était tout lui, ça...
Il laissait faire les choses.
C'était une forme de sagesse, de prendre les choses comme elles venaient, mais c'est aussi une caractéristique de ceux qui se laissent malmener par la vie, et c'est sûrement la seule chose que les gens auront retenu de lui... quelle tristesse.

Les souvenirs qui me remontaient le plus souvent étaient aussi les plus tristes. Quand je tirais un peu trop fort sur mon joint, je le revoyais pleurer toutes les larmes de son corps, là, juste à côté de moi. J'avais assisté à sa descente aux enfers, et malgré les excuses que je me trouvais, je n'y avais rien fait. Je l'avais regardé se noyer, ni plus ni moins. J'ai à peine tenté de lui apporter un peu d'air, et encore...
Non, en lieu et place d'une main tendu, je lui et offert un épaule, pas juste pour pleurer, mais surtout pour s'apitoyer, se ratiner, s'éloigner, et je descendais d'un cran avec lui dès qu'il s'enfonçait un peu plus dans la vase emplissant désormais les recoins brumeux de son esprit.
Encore, jusque là, ça allait.
C'est quand il a commencé à déconner que j'ai eu vraiment peur.

Et pourtant, quand il m'a tendu son premier joint avec un grand sourire, j'ai pas hésité une seule seconde, je l'ai suivit.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 21:07

Momiji m'a fait l'éloge de ta fic !
(ça va là ? t'es pas morte de trop de frissons ? xD )

Yep, cool ^^

Les gens, venez lire cette fic èé
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Seven Daisuke
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 21:40

Azi fais moi de la pub x')
"Venez lire Seven-chaaan, venez lire Seven-chaaan [Gazette] Suguru no akumu 37524 "
8D

Tiens, ton chapitre 4 8)
Par contre, il vaut mieux que je ralentisse la parution ensuite, parce que j'en suis qu'au 9 ^^"
Mais je pense être à la moitier de la fiction, voir moins... mais une suite est déjà au programme !
Vive Seven-sama~ =')



Chapitre 4
In your bad trip

La spirale infernale, elle ne s'était pas enclenchée toute seule, naturellement.

C'était un soir, après un film inintéressant où on s'était distrait en observant à la dérobé la fille de devant qui faisait des gâteries à son copain. Je vous jure, c'était déjà mieux que le film, même dans le noir. Enfin, tout ça pour dire que Shinsuke comme moi, on n'était pas d'une humeur particulièrement bonne, surtout que les temps étaient durs. Il a prit un chemin différent pour rentrer, et quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a parlé d'un nouveau raccourcit. Néanmoins, j'ai pas mis longtemps avant de me rendre compte qu'il avait juste pas envie de rentrer...

Alors on a erré comme ça, un moment, puis il commençait à être vraiment tard... On a finit par passer dans une rue taxée de 'peu fréquentable'. Les mecs, ils nous on prit pour les leurs : faut dire qu'on était en cuir des pieds à la tête, puis lui avec ses mèches, moi et mon piercing... bref, on avait le look de l'emploi. Là, un des gars s'est avancé, l'air complètement déphasé, et il a tendu un truc à Shinsuke. J'ai pas vu tout de suite ce que c'était, jusqu'à ce qu'il tire un coup, lentement, et qu'il expulse avec un de ses fameux sourires. Je ne pense pas me tromper quand je dis que c'était la première fois. On avait vraiment fait les rues de long en large, sans but précis, il ne nous avait pas amené là volontairement. Ou du moins, je sais que ce n'est pas ce qu'il avait en tête au départ, après... je ne pourrais pas en dire plus, on avait pas lâché un mot depuis le cinéma, une conversation qui s'était limité à « nul, hein ? », « ouais, nul ».

Ce soir là, j'y ai goûté aussi. La première fois, c'était pas méchant : du cannabis. C'est mauvais, bien sûr, mais il y a pire... Seulement, après sa première expérience, quand on s'habitue, qu'il en faut beaucoup plus pour se sentir comme avant, on finit par se demander si on pourrait pas essayer autre chose... et c'est ce qu'il a fait, bien sûr.

Il souriait de moins en moins, maintenant, et quand il le faisait, c'est quand il arrivait à trouver de quoi se payer de la coke. Mais la plupart du temps, il était en manque. Alors il ne souriait plus.
Faut dire que moi aussi, j'étais content, quand il nous en ramenait un peu. Ça nous redonnait la joie de vivre, on parlait à nouveau, de tout, de rien... mais jamais d'avenir, bien sûr. Ça ne nous venait même plus à l'esprit.
L'avenir, c'était un truc révolu dont on entendrait certainement plus jamais parler. Pour les deux cocaïnomanes qu'on était devenu, c'était au jour le jour avec des petits boulots de merde, et qui changeaient souvent, en plus, parce que le patron, quand tu trembles tout le temps et que tu respires mal, il cherche pas, il te vire. Déjà que c'était pas légal, de nous faire travailler... Mais il y en avait qui ne voyaient pas, qui ne connaissaient pas les symptômes.
Moi je faisais gaffe, je soutenais bien Shinsuke, de nous deux, c'était lui le plus accroc, et j'avais peur qu'un jour il fasse une connerie, pour s'en procurer...
Un jour, il nous à ramené de l'héroïne, juste pour essayer. Lui il a trouvé que, ouais, y'avait pas photo, l'hero, s'était mieux. Mieux, c'est pas tout à fait ce que j'aurais dit, mais bon, c'était pas mauvais non plus...

Puis il a commencé à pleurer, juste un peu, juste un peu tout les soirs. C'était juste quelques larmes, et ça finissait toujours par « je sais pas ce qui m'a pris, je dois être un peu fatigué ». Fatigué, bien sûr...
Au début, je l'ai cru. Mais il a pas tenu longtemps, il fallait qu'il en parle, et il a finit par me dire qu'il en pouvait plus, qu'il était mort, qu'il voulait tout arrêter, et reprendre une vie normal. Parce qu'on allait plus en cours depuis presque un an, parce qu'on rentrait chez nous que quand nos parents n'y étaient pas, juste pour récupérer des affaires, et parce qu'on partageait un appartement minuscule avec un maniaque de la seringue, un toxicomane qui faisait bande à part et qui partageait son trou pour partager le loyer.

Alors bien sûr, j'ai acquiescé, et je lui ai dit, à mon petit bonhomme « si tu veux le faire, on va le faire ». Je lui ai promis. Il comptait sur moi, je le savais.
Il était détruit, totalement, ravagé autant dehors que dedans, avec son corps meurtrie par un régime à la poudre blanche, et son âme perdue quelque part entre le vice de l'avidité et cette furieuse envie de mourir qui mettait notre rage de vivre à rude épreuve...

Mais moi, j'ai jamais su tenir une promesse : s'il m'avait entraîné, moi je l'avais poussé au fond du trou.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 22:03

C'est terrible.

L'affection que porte Suguru à Shinsuke est affreusement palpable.

La descente au enfer ressemble à une spirale sans fond.
Un abîme.

C'est triste. C'est aussi beau.

(matte ma signature =p )
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 22:06

*lit le com'*
<3

*mate la sign'*
x'D

La suite demain =)
Au fait, je te l'ai pas encore dit, mais j'adore ton pseudo *-*
C'est pour la chanson d'Alice Nine, nan ?
Bah en tout cas, moi j'adore cette chanson, alors j'aime ton pseudo x')
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyLun 4 Aoû - 22:14

Ça vient bien d'une chanson ^^
Mais de Kalimero ^^
Merci.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMar 5 Aoû - 19:08

Chapitre sombre, c'est le moins qu'on puisse dire ù_ù
C'est pas le plus triste que j'ai écrit, mais on se rapproche du "lvel mouchoir", si je puis dire
>.>


Chapitre 5
Puisses tu sourire éternellement

Le sevrage fut pénible. Moi, ça allait, j'ai toujours eu un minimum de volonté, même dépendant, je restait détaché. Bien sûr, on se désintoxique pas comme ça. On va dire que j'ai eu autant de mal qu'un addict à la cigarette. Ce qui était plutôt négligeable, quand on voyait l'état dans lequel le manque pouvait nous mettre...
Non, Shinsuke, c'est lui qui a eu le plus de difficulté. Lui, il était mal, très mal. On aurait aisément pu qualifier son état de pitoyable, et encore, c'était plutôt gentil. Il a arrêté le boulot en même temps que l'hero, régressant au stade dodo. Y'a que quand on dormait que s'était supportable. Alors je lui en voulais pas. Mais moi, je devais trimer pour deux, et lui, il restait tout seul à la maison.
Puis il a encore maigrit, à en faire peur. Quand je lui disais de manger, il me rétorquait que je travaillais pour la payer, cette nourriture, alors elle me revenait droit. Au final, j'arrivais juste à lui faire avaler de quoi subsister.

Un jour, en rentrant, je lui ai trouvé l'air vague, et il était brûlant. Je sais pas comment il avait pu attraper du mal en restant enfermé, sûrement qu'il était resté des heures à la fenêtre, en se shootant à la pollution...
Il était assez agité, il semblait voir des trucs, comme des hallucinations : il avait dépassé ses limites.
Là, j'ai commencé à flipper. L'autre locataire n'était pas encore rentré. J'ai hésité une seconde, juste une, avant de reprendre mon manteau, de dévaler les cinq étages et de filer à la pharmacie. Je lui ai pris un truc contre la fièvre, et aussi contre la douleur, pour le cas où...

Quand je suis arrivé près de l'immeuble, j'ai vu que la fenêtre était ouverte. La première chose à laquelle j'avais pensé, c'était « quel idiot, comme s'il était déjà pas assez mal... »

C'est impressionnant, dans ce genre de situation, à quel point on peut penser à plein de choses stupides puis le regretter très fort après. Ça rend amer à en crever, ça aigrit avant l'âge, et ça tue les moments de bonheurs, ceux d'avant, et ceux qui viendront après. D'ailleurs, j'ai longtemps cru que je ne pourrais plus jamais être heureux. Fort heureusement, je me trompais, mais je l'ai pensé si longtemps...

Vous ne vous êtes jamais dit qu'en s'en allant, la vie devait émettre en son, avoir une odeur, une température, ou même une texture ? En effet, la vie, c'était un fluide, un peu comme le sang, et c'était le genre de chose invisible, mais que l'on sentait.
La vie, c'était une fenêtre ouverte sur la mort. Ça faisait partie de ces choses immuables, celles dont on sait qu'elles ne changeront jamais, et peu importe ce qu'on en pense.
On envisage tous, à un moment ou à un autre, la possibilité de franchir le pas. On a pas forcément envie de le faire, on ne pense même pas à le faire, mais on y pense tout court. « Et si jamais...  que se passerait il ? ».

Moi, je lui aurais bien posé la question, il devait savoir, maintenant...

Ça m'a quand même fait bizarre, au début.

Il était là, et plus là à la fois.

C'était étrange, la proximité d'un corps sans vie...

Si mes souvenirs sont bons, je l'ai vu juste après avoir pensé ce truc idiot, avec la fenêtre.
Il était au milieu d'une bien vaste flaque, et ses membres étaient agencés de façon étrange.

« Ça doit faire mal », je m'étais dit.

Je me rappelle ne pas avoir pleuré, ou crié. Comme si au fond de moi, je savais déjà depuis longtemps.
Là, je me suis avancé, et j'ai posé la petite poche de médicaments à côté, un peu avant la flaque, pour ne pas la salir. Ensuite, moi, j'ai pataugé dedans jusqu'à arriver à lui.
Je me demande comment il avait fait son compte, mais il était dos au sol.

Il souriait. Alors je lui ai sourit aussi. Après tout, c'était devenu si rare...

Il était là, paisible, sûrement presque vidé de son sang, maintenant.

Je me suis penché sur lui et j'ai embrassé son front, son front déjà si froid.

Puis je l'ai regardé, un certain temps, comme pour graver à jamais ses traits si doux dans ma mémoire, et je lui ai finalement demandé :

« Alors, ça va mieux, Shinsuke ? »
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMar 5 Aoû - 21:19

C'est affreusement triste.
C'est intéressant, le manque de Shinsuke est palpable, alors que le narrateur est Suguru.
Shinsuke était déjà mort...

Chacun de tes chapitres est un plaisir.



(si tu soutient Lelouch, je vais pas pouvoir continuer à soutenir ta fic)
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMar 5 Aoû - 21:53

Ehoh, moi je continue de poster pour toi alors que t'es pour Raito, alors tu peux faire un effort aussi ! x')
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMar 5 Aoû - 21:59

Je plaisantais =p

Ta fic est 100 000 fois mieux que Raito.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMar 5 Aoû - 22:36

:kudasai:

Beh tiens, pour la peine, voilà le chapitre 6, ça t'apprendra à dire n'importe quoi T^T
<3

Warning : nous voilà au fameux "level mouchoir", c'est, et de loin, mon chapitre le plus sniffant, gart aux larmes qui risque de s'échapper de vos yeux ù_ù



Chapitre 6
Plus dure sera la chute

Je sais pas si c'est parce que j'avais pas encore réalisé, mais j'ai pas pleuré le jour même. Ni celui d'après.
En fait, j'avais pas été triste, jusqu'à ce jour, un peu avant l'enterrement.

Sa mère m'avait demandé de l'aider à choisir la cravate. Moi je trouvais que c'était contre nature de forcer Shinsuke à porter un costume tout ça parce qu'il avait passé l'arme à gauche. Mais j'en ai pas dit un mot. Mme Maeda avait déjà assez de mal à retenir ses larmes... Mais j'ai pas lâché l'affaire : je lui ressortit sa préférée, la cloutée parcourue de chaînes. Sa mère a fait la moue. Moi j'ai retenu un sourire en imaginant à quel point ça jurerait avec le reste de son costume. Mais c'est pas parce que Shinsuke pouvait pas donner son avis qu'on allait l'enterrer sapé comme un élève modèle. C'était vraiment trop cruel. Il aurait été de mon avis, j'en suis sûr.
Cette fois, j'ai pas pu retenir mon sourire, et je me suis retourné pour ne pas que sa mère me voit. Je l'imaginais penché sur mon épaule, en train de m'apostropher : « mais arrête la, Sug', je vais ressembler à rien là-dedans ! J'ai pas l'intention de passer l'éternité dans des fringues pareilles ! ».

Jusque là, ça allait. Moi, Shinsuke, je le voyais toujours, j'aurais juré qu'il était jamais partit.

Puis elle s'est avancé vers moi, tremblante, émue aux larmes. Elle m'a tendue quelque chose en murmurant « je crois qu'il aurait aimé que ce soit vous qui le gardiez ».
J'ai reçut l'objet dans mes mains en coupes, sans le voir vraiment, trop concentré, tentant de garder l'air humble, et elle est partit, refermant la porte.

C'était la chambre de Shinsuke. Je ne l'avais pas vraiment vu, pour moi, ça avait toujours été comme ma seconde chambre, on était toujours fourré ensemble, avant...

Les murs croulaient sous des posters, des images, des souvenirs, et nos photos... j'en ai même oublié le présent de Mme Maeda, et ce qu'elle avait dit m'est revenu en pleine tête, comme une gifle.

J'ai ouvert les mains, j'ai regardé, et là, pour la première fois depuis sa mort, j'ai pleuré.

On venait de me donner la preuve matériel que mon meilleur ami, mon frère, ma véritable âme sœur, n'était plus de ce monde.
C'était le médaillon de Shinsuke, celui qui ne le quittait jamais. Le seul souvenir qu'il avait de son père, père mort dans sa petite enfance dont il n'avait aucun souvenir. Ça l'avait rendu mélancolique, parfois, mais il s'en était toujours accommodé. La première fois qu'on en avait parlé sérieusement, il m'avait dit « mais tu sais, il n'est pas mort, mon père, il est juste là, dans ce médaillon ». Puis il avait sourit, et son sourire était tellement beau et triste à la fois, que je l'avais prit dans mes bras, la larme à l'œil.

Et aujourd'hui, c'était moi qui serrait ce médaillon contre mon cœur, de toutes mes forces, à m'en creuser la poitrine. Puis j'ai hurlé, encore et encore, entre mes larmes, j'ai hurlé parce que ça faisait trop mal, j'ai hurlé parce que je voulais pas, j'ai hurlé parce je voulais rester avec lui...

J'ai placé le médaillon à hauteur d'œil, et je lui ai parlé.

« Dis moi que t'es là, Shin, dis moi que t'es là-dedans ! Réponds, dis moi que t'es pas partit, dis moi que tu me quitteras pas, dis moi qu'on restera ensemble pour toujours, dis le moi, DIS LE MOI ! ».

Je suis tombé à la renverse, sur son lit. Sur sa couette bleu marine avec des motifs pandas... combien de fois je m'étais foutu de ces pandas...

« Te marres pas, je l'ai depuis toujours, ce truc... »

« Désolé, Shin... »

Je serrais le médaillon tellement fort qu'il s'est ouvert. Abattu mais curieux, j'ai regardé à l'intérieur. C'était une petit photo de moi, ou je tirais la langue. Une de celles qu'on avait prise sur le banc, notre banc, dans le square. Elle était découpée de façon à épouser la forme du médaillon, mais pas très proprement. Il avait jamais été soigneux, Shinsuke...

Je l'ai pris, et quand je l'ai retourné, j'ai pleuré encore plus, plus que jamais dans ma vie.

A l'encre noir, était gribouillé de son illisible écriture, « mon frère ».

Par la suite, je ne sais pas combien de temps je suis resté, à pleurer sur son lit. Mais il faisait déjà nuit quand Mme Maeda m'a réveillé, tout en douceur, en me demandant si je voulais rester dormir ici. Je lui ai dit que c'était gentil, mais qu'il valait mieux que je rentre chez moi. J'ai serré les dents pour remettre la photo dans le médaillon sans pleurer, et surtout fais un gros effort pour ne pas la retourner...
J'ai remercié pour le médaillon, je me suis incliné bien bas, puis je suis partit en disant que je connaissais la sortie.

J'avais le cœur en miette, les yeux brûlant et la tête douloureuse. Et aucunement l'intention de rentrer chez mes parents. Non, je suis rentré chez nous, même si ses affaires n'était déjà plus là.
En passant la porte, je me suis souvenu de la première fois où on était venu, tout les deux.
J'avais fait la grimace, et il avait dit en souriant « je sais, c'est pourri, mais c'est chez nous, c'est tout ce qui compte ».
J'ai balayé l'appartement du regard. C'est vrai qu'il était pourri, moche, et sale. Mais c'était chez nous. Enfin, chez nous et l'autre toxico, mais ça, on s'en foutait...
Mes yeux étaient secs, enfin. J'ai jeté un bref coup d'œil à la fenêtre, et frissonné.
Putain de fenêtre...

En tout cas, pour moi, tout était clair : sans lui, c'était même plus la peine, ça valait plus le coup.
« Attends moi, attends juste un peu, Shin, j'arrive... »

Je me suis endormit aussi sec.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMar 5 Aoû - 23:06

o_o
Je vais être honnête, je n'ai pleuré qu'une fois en lisant (dieu sait que je lis pourtant énormément), et j'ai les larmes aux yeux aussi souvent que l'on capture un leveinard (c'est à dire, quasiment jamais).

Mais là, j'ai une putain de boule dans la gorge et des yeux qui me brûlent et humide à me brouiller la vue.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMar 5 Aoû - 23:29

Ca doit vouloir dire que je transmet bien mes émotions alors, parce que moi, j'ai carémment over pleuré en l'écrivant ù_ù

Faut dire aussi que j'écoutais CA, et ça a pas aidé T^T

La suite demain <3
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMer 6 Aoû - 0:12

Oh ouais, put*** tu transmet bien.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMer 6 Aoû - 22:17

<3

Voilà ton chapitre.
Pas très joyeux non plus...
Du coup, ça te feras bizarre quand ça va devenir happy x')


Chapitre 7
Fairy dreams : sombres pensées

Je me souviens du cauchemar que j'avais fait, cette nuit-là...
On était sur notre banc au square, et timidement, il m'avait demandé ce que je pensais de la mort. Quand je lui avait répondu « pas grand chose », ses yeux s'étaient exorbités, il avait paniqué, et le ciel auparavant dégagé s'était couvert de gros nuages noirs. Un de ces nuages s'était mit au dessus de sa tête et avait fait pleuvoir de grosses gouttes, couleurs encre et denses comme du goudron. Lorsqu'il fut complètement recouvert, les nuages sont partit, et le soleil a fait fondre Shinsuke en une immense et poisseuse flaque noire.

Je m'étais réveillé en sueur, plus effrayé que jamais par la mort. Je crois que mon inconscient tentait de faire en sorte que je ne m'approche plus des fenêtres...
Mes yeux étaient tout collés, comme s'ils préféraient ne plus avoir à regarder une vie où lui ne serait plus.
C'était pire qu'un lendemain de cuite, l'horreur totale. Et encore, je minimise.
Physiquement et moralement, j'étais au plus bas. La première chose que j'avais faite en rouvrant les yeux, ça avait été de tourner le regard vers là où son lit n'était plus, avant de me remettre à pleurer...
De si bon matin, j'entamais déjà mon quota de larmes pour la journée. Et encore, on était déjà l'après midi, à ce que me disait le réveil.
Toujours à me rappeler à l'ordre celui-là...

Mais je m'étais levé, tant bien que mal, et j'étais partit bosser.
Par la suite, les jours ont défilés, tous plus moroses les uns que les autres. J'aurais pu en mourir, très certainement, mais ce n'était pas pour tout de suite.

Je m'en voulais de ne pas être allé à l'enterrement, pour Shin, et pour sa mère, mais ça avait été au dessus de mes forces. Et j'espérais de tout cœur que lui, il ne m'en voudrait pas. Rien qu'à me demander la tenue adéquate, j'avais faillit rendre mon maigre déjeuner...
Je ne m'étais pas non plus rendu à sa tombe. Trop tôt, beaucoup trop tôt.
Toutes les nuits, je me renvoyais encore sourire à son corps sans vie, alors aller galoper près de là où sa dépouille avait été rangé, merci bien. J'avais déjà bien du mal à me payer de quoi survivre, si en plus je devais le recracher...

Dire que mes fins de mois étaient difficile tenait davantage de l'euphémisme que de la réalité. Intérieurement, je me félicitais de n'avoir pas cédé à Shinsuke la fois où il avait voulu recueillir un chien errant. Je crois pas que j'aurais supporté d'en voir crever un deuxième...

Et bien entendu, en plus de tout ça, j'étais pas resté clean bien longtemps.
J'avais trempé dans des trucs plutôt sales dont je n'ai pas très envie de parler, je m'étais mouillé dans des affaires tellement sombres que l'humidité m'est resté tard jusque dans la moelle, et les soirs où il pleut, je craque de partout rien que d'y repenser...
Mais grâce à ça, grâce à tout ça, je m'en procurais suffisamment pour tenir le coup. Parfois même, j'avais le droit à une petite conversation avec Shin, comme au bon vieux temps. Mais ça finissait toujours mal, moi minable à pleurer dans les chiottes, mon colocataire à beugler qu'il arrivait pas à dormir avec mes jérémiades...

C'est triste de se dire qu'on est plus rien, de se rendre compte qu'on pourrait crever sous un pont sans même passer au journal de vingt heure. Parce que le monde, il s'en fout, il a pas besoin de toxicomane pour tourner, et même qu'il préfèrerait qu'on soit pas là... Y'avait des soirs, j'en arrivais à parler au monde, comme ça, je descendais en bas de ce foutu immeuble et je causais au ciel. Je lui passais un savon rapport à ma vie de merde. Mais il répondait jamais, cet enfoiré.
Alors je m'asseyais par terre et je pleurais jusqu'à tomber de sommeil.

La vie n'était pas rose, ni bleu, ni verte, et encore moins violette. Elle était plus noir que l'encre, et j'aurais bien voulu m'y noyer davantage, si on avait bien voulu me laisser faire.
Alors un jour, j'ai décidé que si je voulais me noyer dans ce puis sans fond qu'était mon quotidien, ça ne regardait que moi.

C'était un peu avant avril. J'avais attendu tard, pour ne pas effrayer d'éventuels collégiens qui flâneraient à une heure avancée du soir...
C'était un autre immeuble, un peu plus haut que le mien. Dix étages. Faut jamais lésiner sur les étages, ça c'est un coup à se rater...

Je me souviens encore, il faisait si bon, ce soir là, le vent était si agréable que j'en ai sourit.
D'un certaine façon, j'allais enfin avoir ce que j'avais tant attendu... C'était une bonne journée. La première vraie bonne journée depuis... si longtemps. Je me suis allongé sur le sol et j'ai fermé les yeux.
Que mes derniers instants aient pu être aussi agréables, que je sois dans un état d'esprit aussi serein, j'en étais plutôt fier. « Je pars sans ressentiment », je m'étais dit.

Quand j'ai rouvert les yeux, le ciel m'est tombé sur la tête. Toutes les étoiles étaient au rendez vous, c'était merveilleux. C'était comme si on m'encourageait, tout la haut. J'ai sourit de nouveau. J'en aurais presque chanté mon allégresse.
Je n'étais plus sur le toit d'un immeuble, j'étais sur le toit du monde. J'étais roi dans mon royaume, empereur en mon empire, et je m'inventais même des perspectives d'avenir.
C'est souvent si bon de se mentir, j'étais tellement heureux d'en mourir...

J'ai finit par me relever, malgré tout. Et oui, se n'était pas terminé, le plus dur était encore à faire ! Dans mes biens heureux délires morbides, j'avais « une tâche à accomplir ».
Mon esprit était sans doute perdu dans un monde féodale auquel on accédait que grâce à la petite clé qui ouvre tant de porte dans ledit esprit : la drogue.

Je suis monté sur le rebord en essayant de pas tomber tout de suite. C'était un suicide, pas un banal accident, je devais garder ma dignité, tout de même !

Une fois debout, tout sourire, j'ai ouvert grand les bras, comme si je voulais tout étreindre à la fois : la vie, ma vie, le monde, moi-même et tout les autres.

« Tu vois, Shin, j'arrive, comme promis ! »

Et je me suis laissé basculer en avant.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyMer 6 Aoû - 22:53

Bon, je suppose quand même qu'il survie T-T

Ton style est délectable.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyJeu 7 Aoû - 15:24

oui c'est vrai seven-chan ya pa intéret qu'il meure!! (>.<) je viens juste de lire tous les précédents chapitres, et ton style est .. formidable :kudasai:

s'ilteplait s'ilteplait poste la suite, mon pauvre coeur supporte mal le suspens :honte:

en tout cas, j'adore! :lovely:
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyJeu 7 Aoû - 15:33

Eto... puisque c'est demandé si gentiment :like:

Ps 1 : en ce moment j'écris le 10 alors vous avez bouffé votre avance, après faudra attendre x')
Ps 2 : Ruki entre en scène les amis !



Chapitre 8
Celui qui se mêle toujours de ce qui ne le regarde jamais

Quand je m'étais réveillé, tout tournait autour de moi, et un foutu mal crâne m'empêchait de réfléchir correctement.
Où étais je ? Comment y étais je arrivé ? Qu'avais je fait avant ?
Je ne me rappelais plus de grand chose, à part qu'on était la nuit, ce que me confirma la ciel étoilé. Ma vision encore flou ne me permettait pas de distinguer grand chose, mais quand j'avais regardé ma main après l'avoir passé dans mes cheveux, c'était bien du sang que j'avais vu.

J'ai poussé un petit cri de frayeur. Pas très masculin, d'ailleurs...

« Réveillé ? », me fit une voix.

Elle semblait appartenir à l'ombre qui avançait vers moi, petite, dégingandée, aux gestes élégants et imprécis à la fois.

« Shin ? » j'avais marmonné machinalement.

« Pas vraiment, non... »

J'ai froncé les sourcils. Allait il finir par me révéler son identité ou attendait il que je lui pose tout bêtement la question ?

« Alors t'es qui ? »

Je masquais plutôt mal mon agacement, mais il y verrait bien que je n'aimais pas attendre...

« Matsumoto Takanori. »

Et puis quoi ? C'est qui Matsumoto Takanori ? Qu'est ce qu'il fout là d'abord ? Alors que j'allais me...
La réalité m'est revenu en mémoire comme une gifle, j'ai stupidement cligné des yeux plusieurs fois, comme pour faire le point, et j'ai regardé la silhouette sortant de l'ombre qui se penchait sur moi.

« T'as eu du bol, hein, si j'étais pas passé par là, il resterait même plus les morceaux... »

Là, j'ai explosé. Aussi mal que je distinguais la situation présente, une seule chose était claire : il avait tué mon moment de gloire. Mon super projet avait avorté. Et Shin était toujours seul.

« Enfoiré ! »

Je me suis précipité sur lui en un furieux coup de point, qu'il évita facilement : je titubais encore.
Il a pas vraiment eu l'air d'apprécier.

« Non mais ça va pas ! C'est comme ça que tu me remercies ? »

Je me suis tenue au rebord, et après avoir retrouvé un semblant d'équilibre, je me suis remis en position de combat, les points en avant.

« T'as même pas idée de la connerie que tu viens de faire ! »

« Si, je t'ai sauvé la vie, là ! »

« J'me souviens pas avoir appelé à l'aide, bordel ! T'aurais pas pu passer ton chemin, comme tout le monde ? »

« C'est pas mon genre de laisser sauter les types tarés du haut des immeubles, peu importe le nombre de cases qu'il leur manque ! »

« Cool, maintenant que t'as fait ta B.A., tu peux te barrer. »

« Et... c'est tout ? » m'a fait l'autre qui avait l'air de penser que la confrontation durerait davantage.

« Quoi, tu veux me materner, en plus du reste ? T'en fais pas, gamin, j'm'en sortirais sans toi. »

« Eh oh, c'est pas parce que tu fais une tête de plus que moi que ça te donne le droit de m'appeler 'gamin' ! »

« Ah ouais ? T'as quel âge, pour voir ? » je lui ai fait avec un sourire narquois.

Il était vraiment maigrelet, sûrement pas très vieux...
Même d'ici, je l'ai vu se mordre la lèvre.

« Je suis juste petit pour mon âge... » qu'il m'a répliqué d'un voix mal assurée.

J'ai à peine dissimulé mon ricanement.

« Et toi, alors ? » fit il avec amertume.

J'ai prit un regard mauvais et je lui ai balancé « 17 » dans un hochement de tête pour l'inciter à faire de même.
Il ne m'a pas répondu tout de suite...

« 15... »

Je l'ai lorgné avec lassitude, troquant ma position de combat contre un étalement sur le sol.

« Qu'est ce qu'il y a ? »

Il semblait perplexe, dubitatif, même, et me regardait à présent avec les mêmes yeux que lorsque je m'étais jeté sur lui, la colère en moins.

Là, j'ai croisé les bras derrières ma tête et j'ai répondu de mon ton le plus cool :

« Je peux décidément pas taper sur un gosse. »

Il n'avait pas répondu, mais il s'était allongé à côté moi, les bras croisé sur sa poitrine.

A l'époque, je ne crois pas que je m'en étais rendu compte, mais je venais de me faire mon nouveau meilleur ami.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyJeu 7 Aoû - 17:59

waaaa la fin est trop mignonne!!!!! :kudasai: kyaah du bonheur du bonheur!!!! sa nous avait manqué! *entame la dance de tohru* :run: kyah tout lemonde il est beau! tout le monde il est gentil! :like: et suguru n'est pas mort :nice:
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyJeu 7 Aoû - 23:51

*soupir*

Je n'ai plus de mots =p

Mais ce début de relation est touchant. Ça fait comme si deux fils de laine commençaient à se lier.
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MessageSujet: Re: [Gazette] Suguru no akumu [Gazette] Suguru no akumu EmptyVen 8 Aoû - 0:16

alors la ... chuis sur le cul !! je rentre de vacs trankilou , je vais sur le fofo' voir ce qui se raconte de beau et la je tombe sur ton histoire ! Waouh ... trop bien écrit et histoire manifique ! continue !! ^^
et aparament d'autres personne ont déja lu la suite , tu as des blogs avec des histoires ??
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