Merci a vous ^o^
voici la suite !
Chapitre 2
Je m’appelle Takeshima Atsuaki, j’ai 16 ans- Shima-chan ! Debout, ton petit déjeuner est prêt !
Parmi des draps blancs immaculés qui dégageaient une fraîche odeur de lavande, un beau lycéen ouvrit ses grands yeux de biche innocente dans lesquels deux pupilles noisette reflétaient un flegmatisme sans borne.
Il tendit les fins muscles de ses bras pour s’étirer puis descendit de son lit montrant presque de l’élégance au grand miroir qui lui faisait face.
Comme chaque matin, son premier geste fut de s’admirer, il se trouvait magnifique, et même s’il manquait cruellement de modestie, son narcissisme était de loin fort justifiable.
C’était comme si les dieux avaient avait donnés vie à la perfection. Son regard, attirait automatiquement celui des autres, à la fois doux et glacial, vide et débordant d’expression, absent et terriblement intelligent, tout en contradiction, à l’image de son esprit.
Mais je préfère que l’on m’appelle Uruha Il se rendit dans sa salle de bain qui frisait le luxe et se planta de nouveau devant une immense glace.
Son corps finement sculpté oscillait merveilleusement entre le viril et le féminin. Son torse musclé à juste dose alimentait les fantasmes féminins. Mais ce pourquoi le corps d’Uruha était particulièrement enviable était sans nul doute ses jambes : grandes, élancées, gracieuses, sans imperfections sinon des grains de beautés admirablement bien placés, une texture lisse et douce comme la soie et des cuisses galbés…Elles feraient pâlir plus d’un mannequin si Atsuaki n’était pas obligé de porter un uniforme qui ne le mettait pas assez en valeur à son goût.
Son visage angélique lui conférait le pouvoir de manipuler quiconque, qui pouvait résister à un ange ?...
Ce serait commettre une erreur que de ne pas s’attarder sur les lèvres du jeune Atsuaki, pulpeuses et d’une forme qui accentuait son air innocent. Il arrivait fréquemment que des passants se retournent pour admirer ces deux morceaux de chaire rose qui appelait irrépressiblement à être toucher, caresser, mordu…Et le blond savait jouer de cet atout, le mettant en valeur dans son maquillage.
Beauté en chinoisIl descendit, se rendant dans la cuisine d’où une bonne odeur de nourriture s’échappait. Sa mère lui avait, comme chaque jour, préparer un petit déjeuner digne d’un monarque…
Retournant dans sa salle de bain pour coiffer ses cheveux soyeux aux couleurs blond miel chatoyantes, Uruha adressa un sourire charmeur à son reflet.
Ouais, j’suis plutôt pas malQuelques minutes plus tard, Uruha fin prêt retourna dans sa chambre pour prendre ses affaires de cours et son portable qui lui indiquait qu’il avait reçu six messages.
Il s’étendit sur son lit, un léger sourire satisfait flottant sur son visage tandis qu’il regardait l’écran de son téléphone.
- Seulement six… ?
Au rez-de-chaussée une sonnerie se fit entendre suivit de la voix de sa mère.
- Shima-chan ! Tes amis sont là !
- J’arrive !
Le blond dévala les escaliers et ouvrit la porte sur deux lycéens qui tremblaient de froid, serrer l’un contre l’autre.
- Comme c’est mignon, vous ressemblez à deux amoureux.
- Tu peux nous éviter la congélation au lieu d’essayer de faire de l’humour ?
Uruha soupira d’exaspération.
- Il fait pas si fr…
Un courant d’air glacial fit frémir les paroles d’Uruha qui préférèrent rester bien au chaud au fond de sa gorge et il s’écarta pour laisser passer ses deux amis.
Le premier enleva son bonnet recouvert de neige et le secoua en dehors, un éternel sourire aux lèvres.
- Bonjour Atsu !
- Salut Kai, vous êtes en avance !
- Le plus étrange dans tout ça c’est que TOI tu sois en avance ! déclara le deuxième qui entra à son tour, retirant sa large écharpe qui le recouvrait jusqu’au nez.
Kai époussetait les épaules et les cheveux blonds dorés enneigés de Reita qui frissonna à nouveau.
- J’hallucine c’est le grand gel !
Uruha le frappa sur le crâne, plus amusé qu’agacé et les mena dans une petite pièce réservée aux invités dans lequel se trouvait un kotatsu*. Enchanté, le bassiste retira ses chaussures et alla réfugier ses jambes engourdies sous la couverture chauffante vite suivit par Kai qui s’assit près de lui. Uruha ferma la marche et s’installa en face d’eux pour poser son portable sur la table.
- Six
Reita fit de même avec le sien en sifflant.
- Pas mal pour une femelle, quatre pour ma part.
- En attendant, la femelle te bat pour la 9ème fois consécutive !
Tout les deux se tournèrent vers Kai qui leur fit un petit sourire d’excuse, rougissant légèrement.
- J’ai oublié le mien…
Les deux blonds éclatèrent de rire en se moquant du batteur qui essayait tant bien que mal de se défendre et finit par aller bouder dans son coin.
- vous êtes méchants…
Même, carrément canon Après avoir réussis à convaincre Kai qu’ils l’aimaient malgré tout, les trois amis affrontèrent le froid mordant de l’hiver pour se rendre au lycée.
Le silence régnait entre eux, chacun profitant du calme paisible de cette matinée hivernale. Uruha marchait devant les deux autres, tête baissée, perdu dans ses pensées. Il aimait ce calme, il aimait que la glace empêche un grand nombre de voiture de circuler, ici, ils n’étaient pas en ville, ils étaient simplement dans une paisible banlieue de Tôkyô où la nature avait encore ses droits, où de vieux cerisier vêtu de blanc bordaient les allés, pas d’immeubles, pas de bruits en permanence, pas de trottoir bondés de passants, pas comme à Tôkyô, cette ville qu’Uruha détestait par-dessus.
- Regardez…murmura doucement Kai en pointant l’horizon.
Les deux autres levèrent le nez de leur écharpe et ne purent s’empêcher de réprimer un sourire devant le faible soleil qui se levait timidement tintant le ciel de rose.
- Magnifique…murmura Reita.
Uruha qui marchait devant eux ne fit aucun commentaire, feignant l’indifférence mais n’en était pas moins apaiser par ce spectacle de la nature.
Lorsqu’ils arrivèrent au lycée, un troupeau de lycéenne vint s’agglutiner automatiquement autour d’Uruha, comme si celui-ci avait avalé un aimant à fille, du moins, c’est ce que Reita prétendait.
Aucune fille ne me résiste- Atsu-kun tu veux mon écharpe ?
L’une d’elle s’était directement accroché à son bras, lui tendant une écharpe violette qu’elle avait aspergée de son parfum.
Le blond fronça le nez, gêné par l’odeur féminine qu’il ne supportait pas et fut délivrer par son ami qui enroula l’écharpe autour du cou de Kai.
- Merci bien, cet imbécile avait oublié la sienne !
- Mais Rei-chan, je vais ressembler à une fille comme ça ! protesta celui-ci en faisant sa moue boudeuse dont il avait le secret.
La lycéenne se pendit au bras de Kai, visiblement sous le charme.
- Tu es a.d.o.r.a.b.l.e !
Le jeune batteur se mit en mode sourire aveuglant pour cette jeune fille qui manqua de défaillir.
- Merci !
Reita ronchonna et tira sans ménagement la lycéenne par le bras pour l’attirer contre lui en la fixant de ses yeux de tombeur.
- …Lâche nous la grappe tu veux.
Il la défit de son étreinte et elle tomba lamentablement assise, provoquant un ricanement de la part du blond qui s’empara ensuite du bras de Kai pour l’emmener loin de cette agitation de fillettes minaudantes.
- On se retrouve en classe Uru, bon courage !
- Lacheur…
Celui-ci continua imperturbablement son chemin vers l’enceinte de l’établissement, subissant sans y prêter la moindre attention les propositions de toutes les filles qui se battaient pour lui.
Je suis le mec le plus en vue du lycée- Atsu-kun, je t’ai préparé des gâteaux !
- Takeshima-san tu veux manger avec nous ce midi ?
- Atsu-chan j’aimerais que tu m’aides pour mes devoirs !
- Take-kun je t’ai fait des onigiri !
- Atsuaki, tu veux un café ?
- Oh ça je veux bien ! répondit le blond, relevant à peine la tête pour regarder celle qui avait fait la proposition.
Il se dirigea donc vers la machine à café, toujours escorté d’une dizaine de lycéenne et salua au passage un de ses amis qui taguait le casier du Ijime.
- Tu marques quoi ?
- « crèves sale nain »
- C’est tout ?
- Non ! répondit l’autre en sortant un poisson mort d’un sac en plastique.
Uruha boucha ses narines en riant.
- Excellent !
Il passa son chemin et arriva enfin à destination, non sans soulagement : le gloussement incessant de ses groupies l’insupportait.
L’une d’elle acheta un café sans sucre, connaissant les goûts d’Uruha sur le bout des doigts et lui tendit ensuite son gobelet.
- Voilà Atsu-kun, attention il est chaud.
Pour seul remerciement elle reçu un sourire, entièrement calculé, ni trop chaleureux, ni trop froid, juste de quoi la rendre toute émoustillée… Et en effet la jeune fille devint cramoisi et retourna auprès de ses copines pour se rendre dans sa classe respective après une séance de gloussement général.
S’il y avait un moment où on laissait seul Atsuaki, c’était quand il buvait son café…
Il soupira de soulagement et s’appuya contre le mur pour se détendre, fixant le plafond d’un air absent.
Mais voilà, j’ai un problème…Il s’approcha de la vitre, attendant que sa boisson refroidisse et remarqua un curieux attroupement d’élèves à l’entrée du lycée.
Lorsque deux personnes s’écartèrent il aperçu l’objet de l’attention générale et ses lèvres se séparèrent l’une de l’autre pour former un trou béant de surprise.
Il recula légèrement, les yeux agrandis autant qu’un asiatique le pouvait et les joues empourprées.
Un très gros problème…Adossé à une voiture, un homme, qui ne devait être à peine plus âgé que lui fumait…Ce simple geste, dégageait une classe hallucinante. Ses cheveux bruns, tombant en fines mèches sur son visage et son regard noir, lui donnaient un air insaisissable auquel Uruha ne pouvait guère résister.
L’inconnu fit un geste pour se détacher de la carrosserie et jeta sa cigarette.
Uruha tira sur le col de son manteau, puis s’éventa inutilement avec sa main, ayant soudainement très chaud.
Il pria tout les dieux du ciel pour que cet inconnu retourne afin qu’il puisse le voir de dos et, étant probablement né sous une bonne étoile, son vœux s’exauça.
Le bel homme se retourna et Atsuaki se délecta de ses épaules bien formées, de son dos, sur lequel on devinait les courbes d’une fine taille. Il descendait lentement son regard, se frustrant lui-même, un léger sourire affamé naissant au coin de ses lèvres.
Mais lorsque ses yeux arrivèrent à la partie basse du dos du beau brun, Uruha fut projeté en avant et son café mourut sur son manteau flambant neuf.
Sans accorder la moindre attention à celui qui avait osé abîmer son magnifique manteau blanc, il s’agrippa au rebord de la fenêtre pour achever sa contemplation du jeune inconnu sur son fessier mais celui-ci avait disparu, privant cruellement Uruha de la partie anatomique qu’il préférait de loin chez les hommes.
Je suis gay